La finale du championnat n’a pas délivré le scénario espéré pour Isack qui boucle la saison 2025 avec le titre honorifique de vice-champion sans avoir pu lutter dans la dernière course.
Les faits marquants :
Performant en qualifications (3e) comme en course, Isack n’a pas été récompensé avec une belle 5e place dans l’épreuve Sprint et un calage au départ de l’ultime manche de la saison.
19e à l’arrivée, Isack boucle l’année 2025 à la 2e place de l’antichambre de la F1.
Auteur de la pole position, Victor a été mis hors-course le samedi et a pris les points de la 4e place le dimanche.
Des qualifications qui donnent la pêche
À l’issue de 14 manches palpitantes, le championnat 2025 de Formule 2 est allé jusqu’au bout du suspense pour désigner son champion à Abou Dhabi. Isack Hadjar ne succède pas à Théo Pourchaire au palmarès de la discipline et Victor Martins n’a pas récolté les lauriers de la victoire malgré un week-end entamé sur les chapeaux de roue pour les deux pilotes de l’Équipe de France FFSA Circuit qui ont manqué de réussite dans les deux courses.
Après être revenu sur les talons du leader du championnat une semaine plus tôt au Qatar, Isack était confiant de pouvoir connaître une issue heureuse et glorieuse à Abou Dhabi. Quatrième des qualifications après avoir participé à la première séance d’essais libres de Formule 1 au volant de la Red Bull du champion du monde Max Verstappen, Isack soulignait « C’était fabuleux, mais passer de la F1 à la F2 demande un temps d’adaptation ! Ça a faussé mes repères pour ma première série de tours rapides… Être si près de la pole position et partir de la 2e ligne alors que j’étais en vrac dans mon premier tour lancé, c’était très encourageant ! ».
Sans autre objectif que de terminer la saison en beauté, Victor a lâché les chevaux en signant la pole position – sa première de la saison et sa 4e dans la discipline. « C’est une grande fierté pour l’équipe car ça récompense le travail accompli après un début de saison compliqué », explique le pilote Alpine, « Depuis plusieurs week-ends est tout le temps dans le coup, on a redressé la barre ».
Deux courses mi-figue mi-raisin
Impatient de capitaliser sur son excellent rythme des qualifications, Victor a pris un départ fulgurant depuis la 10eplace de la grille de la course Sprint. Cinquième au premier virage, il a malheureusement été percuté à l’arrière par un concurrent. Parti en tête-à-queue, il est reparti dernier et n’a pu rattraper le terrain perdu. « C’est toujours frustrant de ne pas pouvoir profiter d’un excellent départ et d’un package qui avait sûrement le niveau pour monter sur le podium » souffle Victor.
À l’opposé, Isack a dégringolé de la 6e à la 11e place dans le premier tour. Malgré un aileron endommagé, il a trouvé les ressources pour marquer des points précieux (5e). « Avec un bon départ, j’aurais pu jouer devant comme l’a démontré mon équipier. Et je n’aurais peut-être pas eu de dégâts sur l’auto après avoir été pris en sandwich dans le premier virage. Malgré ça, j’avais un excellent rythme et c’était motivant pour la course principale ».
Le lendemain, Victor a perdu 7 places quand son anti-calage s’est déclenché à l’extinction des feux. Avec sang-froid, il a su rebondir en se frayant un chemin jusqu’à la 2e place, avant que ses pneus ne subissent une chute de performance. « Sur la fin, j’étais une proie facile pour ceux qui avait des gommes tendres neuves. On peut avoir des regrets car depuis la pole position et compte tenu de notre rythme de course, la victoire était à notre portée ».
Pour Isack, qui ne comptait que 4,5 points de retard sur le futur champion Gabriel Bortoleto, la victoire en course et au championnat s’est évanouie dans la chaleur d’Abou Dhabi. Moteur calé, le Français n’a pu s’élancer qu’après deux tours de course. « Le contrat était simple : la Victoire en course nous amenait le titre quel que soit le résultat de Bortoleto. J’étais confiant car on était les plus rapides avec les deux types de pneus. Mais j’ai calé. On ne comprend pas d’où ça vient. Je suis frustré de ne pas avoir pu défendre mes chances pour aller chercher le titre » conclut Isack.