Isack a remporté sa 2e course de Formule 2 en résistant à la pression et effectue un bond en avant au championnat en revenant à 9 points du leader.
Les faits marquants :
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- Brutalement tassé par un adversaire, Isack Hadjar a abandonné au départ de la première course de Saint Marin.
- Il a dominé l’épreuve principale de bout en bout avec en prime une fin de course palpitante.
- 3e au championnat, il gagne une place et réduit son retard sur le leader de 28 à 9 points.
- Parti deux fois de la dernière ligne de la grille, Victor Martins a gagné 9 places dans la première course et 13 dans la seconde.
Une bonne préparation à Barcelone
Après trois week-ends loin de ses bases – de Bahreïn à l’Arabie Saoudite en passant par l’Australie –, le championnat de Formule 2 a entamé sa campagne européenne à Imola par une étape cruciale de la saison. L’Audromo Enzo e Dino Ferrari est en effet le premier de 7 rendez-vous planifiés en 10 semaines.
Bien que la dernière course ait eu lieu il y a cinq semaines à Melbourne, les deux pilotes de l’Équipe de France FFSA Circuit engagés en Formule 2 ne sont pas restés inactifs. Isack a bouclé la semaine d’essais collectifs organisés fin avril à Barcelone avec le meilleur temps en poche, Victor le 4e.
L’histoire bégaye
L’année dernière, en raison d’inondations, les couses d’Émilie-Romagne avait été annulées et chacun devait donc trouver ses marques au plus vite sur un circuit où la position sur la grille de départ est cruciale. 4e des essais libres, Isack a gagné une place en qualifications. « Imola n’est pas le circuit le plus facile pour dépasser, mais j’ai réussi à faire un tour correct sur la fin et la 3e place était conforme à ma performance même si j’ai fait quelques erreurs »explique Isack.
De son côté, en abîmant sa monoplace en coupant une chicane, Victor n’a pu défendre ses chances et a dû se résigner à partir 21e et 22e des courses d’Imola. La course sprint a eu des relents de celle de Melbourne, en plus acide. Isack a été durement pénalisé par un accrochage indépendant de sa volonté et a abandonné au départ alors que Victor est revenu du diable Vauvert sans pour autant entrer dans les points comme en Australie (9e à l’arrivée).
2e victoire en 2 meetings
Isack a gagné une place au départ de la course longue et a suivi le leader jusqu’à son pit stop, au 7e des 35 tours, dont il est ressorti en leader virtuel, derrière les pilotes qui, comme Victor, ont privilégié un très long premier relais.
Le jeune pilote Red Bull est lentement mais sûrement remonté sur ses adversaires et a maîtrisé la dégradation de ses gommes pour résister au retour d’un rival endiablé dans les derniers tours. « Honnêtement, je pense que c’était la course la plus dure de ma carrière » assure Isack, « Bortoleto était très rapide sur la fin, il m’a repris 3 secondes et dans les derniers tours la pression était énorme. J’étais à 100% à chaque tour. J’ai réussi à reprendre un peu le large, mais j’ai fait une erreur et il était dans ma boîte pendant les derniers tours ! ».
Sa 2e victoire de la saison lui a permis de totaliser le plus grand nombre de points à Imola et de réduire son déficit sur le leader du championnat, de 28 à 9 points. « On a perdu des points en début d’année, mais on n’y pouvait rien, comme ici dans la course sprint. Mais on passe toujours par des hauts et des bas dans un championnat aussi long et difficile. On est tout le temps rapides, on est dans une bonne dynamique et c’est le plus important. J’ai hâte d’être à Monaco » conclut Isack qui avait marqué les esprits en Principauté, en Formule Renault Europe en 2021, en faisant une démonstration de puissance et d’agilité avec un hat trick pole position, victoire et meilleur tour.
Depuis sa 22e place du départ, Victor est remonté à la 13e en sortant des stands équipé de pneus tendres. Il a optimisé les quatre tours restants en débordant quatre concurrents. Le pilote de l’Alpine Academy a surtout signé le meilleur tour en course, marqué les points de la 9e place et terminé le week-end sur une bonne note pour aborder Monaco, dans une semaine.