Pilote de l’Équipe de France FFSA Espoir Karting, Augustin Bernier a réalisé de bonnes performances dans le contexte difficile du Trophée Académie FIA Karting à Adria. Il est d’autant plus regrettable qu’il ait été évincé trop tôt de la finale.
Le Trophée Académie FIA Karting souffre injustement d’une réputation qui n’est pas à la hauteur du déroulement réel de cette compétition. Une cinquantaine de pilotes du monde entier s’affrontent sur des karts monotypes Exprit/Vortex très proches de la catégorie OK-Junior. L’échange fréquent des moteurs entre les participants garantit une très grande équivalence des performances tandis que les possibilités de réglages sont très limitées. On l’aura compris, il s’agit bien de la formule mettant le plus en avant le talent des participants. Le fait de concourir à armes égales est un challenge auquel peu de compétiteurs sont habitués. C’est sans doute de là que vient la mauvaise appréciation dont est trop souvent victime ce trophée.
En réalité, les courses sont d’une exigence rarement atteinte en karting. Cette saison est encore plus remarquable par l’intensité des batailles permanentes à tous les échelons de la grille. Il n’y a pas d’avantage à chercher du côté des moteurs qui permutent entre tous les participants, ni au niveau des châssis puisqu’ils sont identiques. C’est vraiment le pilote qui fait la différence.
Cette saison 2021 est particulièrement serrée et de nombreux pilotes vont disputer le classement jusqu’à la dernière épreuve. Augustin Bernier, pilote de l’Équipe de France FFSA Espoir Karting, a fait de l’excellent travail le week-end dernier sous la chaleur éprouvante d’Adria, en Italie. Régulier dans le top 3 de son groupe aux essais libres, il pointait 23e des essais chronométrés à cause d’une petite erreur
Augustin réalisait ensuite trois bonnes manches et progressait jusqu’à la 18e position. C’est la finale de 20 tours qui laissera le plus de regret. Rapide et déterminé, Augustin prenait un excellent départ et partait à l’assaut de ses adversaires. 12e au 2e passage, il gagnait encore du terrain en rentrant dans le top 10 au 4e tour. Concentré sur sa remontée, il ne protégeait pas suffisamment sa position et ouvrait la voie à une attaque qui lui coûtait au total 5 places. La situation restait gérable jusqu’à ce qu’il se fasse violemment percuter et envoyer hors piste, mettant fin prématurément à une prestation méritoire. Il faut bien se rendre compte que les leaders de l’Académie sont d’une régularité impressionnante, aucune erreur ne vient les ralentir et ils défendent chèrement leur place à la force de leur talent.
Performances françaises remarquables à l’international
Plusieurs pilotes français ont affiché une belle compétitivité lors du dernier rendez-vous du Championnat d’Europe se déroulant simultanément. Le niveau des tricolores à l’international mérite un hommage.
En KZ, l’un des deux favoris était bien Emilien Denner (Intrepid/TM). 7e au départ de la finale, il n’était pas aussi compétitif que prévu et conservait difficilement sa position. Le titre lui échappait définitivement lorsqu’il était contraint de renoncer. Dans le même temps, Adrien Renaudin (Sodi/TM) remontait brillamment à la 4e place de la finale ce qui lui valait de terminer dans le top 5 du Championnat juste derrière Denner. Le Champion du Monde en titre Jérémy Iglesias (CRG/TM) finissait quant à lui 6e.
Un team français, CPB Sport, utilisant des châssis français Sodi, obtenait une nouvelle fois d’excellents résultats avec des pilotes tricolores en KZ2. Hubert Petit (Sodi/TM) montait sur la 2e marche du podium final et intégrait le top 5 du Championnat. Arthur Carbonnel (Sodi/TM) revenait à la 4e position en finale et finissait 9e du Championnat. Le jeune Thomas Imbourg (Sodi/TM) atteignait la 18e position finale avec un gain de 10 places depuis les chronos. Enfin, il faut saluer la performance incroyable de Jean Nomblot (Sodi/TM) qui parvenait à se qualifier depuis le 56e chrono et concluait au 21e rang de la finale, soit une progression totale de 35 places.